Découvrez l’enchantement de ce Katana d’époque, évoquant la fin de l’ère Muromachi (Eisho-Tensho), une période clé pour l’art séculaire des forgerons de sabres nippons. Gravé de manière artisanale avec les mentions kin zogan mei, cet exemplaire a été attribué à Masayuki. Il est de plus certifié par un NBTHK Tokubetsu Kicho kantei-sho datant du 8 octobre 1967, qui confirme son origine. Une gravure mystérieuse sur la lame « 信国義昌揚 » (« coupé par Nobukuni Yoshimasa ») laisse entrevoir qu’elle pourrait avoir été réduite en taille par rapport à sa longueur initiale.
D’une longueur (nagasa) de 67,4 cm et présentant un sori (courbure) de 1,4 cm, la forme (sugata) de la lame est conçue en shinogi-zukuri, iori-mune avec une mi-haba (largeur) dans la moyenne, affinée avec grâce vers la pointe. Son épaisseur (kasane) est également moyenne et le kissaki (pointe) se démarque par une longueur médiane. La subtile courbure du sori et la silhouette caractéristique des katate-uchi confèrent à ce sabre une identité remarquable.
La structure métallique (jihada) de la lame révèle un ko-itame en harmonie avec du masame. Les présences de légères particules de ji-nie soulignent la haute qualité de l’acier forgé avec maîtrise. Des imperfections nommées kitae-ware dans le bo-hi offrent une nuance de caractère supplémentaire. Le motif décoratif trempé (hamon) se compose d’un traditionnel chu-sugu-ha agrémenté d’un tranchant bien défini avec ko-nie, tandis que le boshi se caractérise par un ko-maru avec une terminaison prolongée.
La soie (nakago) présente un ajustement machi-okuri et compte quatre mekugi-ana, l’un d’eux rempli d’une garniture en cuivre. Curiosité supplémentaire, un percement dit shinobi-ana est placé à l’extrémité du nakago. La lame se singularise aussi par un magnifique horimono bo-hi.
Initiallement désigné comme œuvre de Masayuki de Bizen, ce katana semble plutôt être attribuable au groupe Bingo Masayuki de l’école Mihara de la période Eisho à Tensho. Cette conclusion se base sur l’absence de caractéristiques courantes des sabres Bizen de l’ère Nanbokucho dans ce katana, tels que la grande longueur, la largeur notable de la mi-haba, le kissaki allongé et les marques de l’influence Soshu den dans le hada et le hamon.
Selon le Meikan, de nombreux artisans de l’école Mihara à Bingo se sont servis du même Masayuki à la fin de l’ère Muromachi. Les sabres de cette époque, souvent nommés « katate-uchi » ou « épées pour une main », disposent de caractéristiques similaires à celles relevées sur cette lame : dimensions, finesse relative, poids réduit, sori peu prononcé, kissaki médian et le lurette shinobi-ana. Le style et les éléments spécifiques de la lame, en conjonction avec le hada et le hamon sugu-ha, sont représentatifs de la production de l’école Mihara à cette époque. La mention « raccourcie par Nobukuni Yoshimasa » appuie la théorie d’un changement de longueur initial par une pratique de machi-okuri.
Le katana est paré d’un superbe ensemble koshirae buke-zukuri. Le saya est travaillé avec un laquage rouge vermillon. Un tsuba carré en shakudo sukashi agrémenté d’une ouverture fenêtre de temple et un fukurin en argent subliment cette garde. Esthétiquement, la poignée est coiffée d’un kashira en corne (tsuno), rehaussée par un fuchi en shakudo orné d’une pavement en or en forme de vagues avec les finitions en kin zogan. Des menuki en forme de crabes en shakudo ajoute une signature artistique. Enfin, le habaki déploie un style monobloc sur une base de cuivre, revêtue d’une feuille d’argent.
Incorporant le patrimoine de la forge de sabres au Japon, manipulant les techniques de la fin de l’ère Muromachi et perpétuant le savoir-faire de l’école Mihara, ce katana représente un ajout de choix pour les collectionneurs et les passionnés de l’art nippon.
Accompagnée d’une koshirae buke-zukuri raffinée, cette précieuse lame est mise en valeur par un saya laqué en rouge intense, un tsuba carré en shakudo sukashi avec une ouverture distincte, bordée d’un fukurin argenté, et surmontée d’un kashira tsuno. Ceci est accompagné d’un fuchi en shakudo avec motifs en kin zogan ; des menuki de crabe en shakudo viennent finaliser cette parure. La bague de renfort (habaki) arbore un design monolithique reposant sur une base en cuivre, rehaussée par une délicate couche d’argent.